L’assistance médicale à la procréation (2)
L’assistance médicale à la procréation ou AMP (également appelée procréation médicalement assistée ou PMA) est l’ensemble des traitements ou techniques prenant en charge l’infertilité. Pour cela, elle utilise différentes méthodes, comme :
L’insémination artificielle
C’est la technique d’assistance médicale à la procréation la plus simple et la plus ancienne. Le plus souvent, un traitement de stimulation ovarienne préalable est prescrit à la femme afin d’obtenir le développement d’un ou deux follicules (voire trois selon les circonstances). Le développement folliculaire est suivi par échographie et prise de sang (dosages hormonaux).
Lorsque le ou les follicule(s) sont matures, l’insémination est programmée. Le médecin, à l’aide d’un fin cathéter, dépose les spermatozoïdes à l’intérieur de l’utérus. Les spermatozoïdes mobiles remontent naturellement vers les trompes à la rencontre de l’ovocyte. La fécondation se fait selon le processus naturel, « in vivo » puisqu’elle se passe à l’intérieur du corps de la femme.
La fécondation in vitro
Cette technique, dite « in vitro » car la fécondation se passe à l’extérieur du corps de la femme, se déroule en plusieurs étapes.
-La stimulation ovarienne dont l’objectif est d’une part d’obtenir le développement simultané de plusieurs follicules et d’autre part de pouvoir prélever des ovocytes avant l’ovulation. Ce traitement est surveillé de façon adaptée par des échographies et des dosages hormonaux. Lorsque les follicules seront matures, le déclenchement de l’ovulation est prescrit.
-La ponction folliculaire réalisée par voie vaginale sous contrôle échographique, puis préparation des gamètes au laboratoire
-La mise en fécondation et développement embryonnaire : les spermatozoïdes préparés sont déposés au contact des ovocytes dans une boîte de culture contenant un milieu liquide nutritif et placée dans un incubateur à 37 °C. Tous les ovocytes ne sont pas forcément fécondés. Les zygotes (ovules fécondés) deviennent des embryons de deux à quatre cellules en 24 heures, puis de six à huit cellules 24 heures plus tard. Dans la majorité des cas, les embryons sont transférés deux à trois jours après la ponction.
-Le transfert embryonnaire réalisé au moyen d’un cathéter fin et souple introduit par voie vaginale dans l’utérus. L’embryon est déposé à l’intérieur de l’utérus et s’y développe jusqu’à son implantation.
Le nombre d’embryons obtenus peut être supérieur au nombre d’embryons transférés. Dans ce cas, les embryons non transférés dits « surnuméraires » et qui présentent des critères de développement satisfaisants peuvent être congelés. Ces embryons, après décongélation, pourront être placés dans l’utérus de la femme à une date ultérieure sans qu’il soit nécessaire de réaliser une nouvelle de FIV.
La fécondation in vitro avec ICSI
La fécondation in vitro avec ICSI consiste en l’injection d’un seul spermatozoïde dans l’ovocyte. L’ICSI impose une préparation spéciale des ovocytes et des spermatozoïdes. Sous contrôle d’un microscope, le biologiste maintient l’ovocyte avec une micropipette et, avec une autre micropipette, aspire le spermatozoïde sélectionné puis l’injecte à l’intérieur de l’ovocyte.
Les étapes suivantes sont identiques à celles de la fécondation in vitro classique.